Galeries

L’abstraction revisitée où les portraits d’une peinture en train de se faire.

Arrêts sur images – figurations réminiscentes du vécu.

Exercice d’une pratique intuitive et spontanée, sans repentir.

Interventions sur des anciennes toiles, opérant des télescopages d’images.

Abstraction globuloïde composée de formes à dominantes courbes et à périphérie convexe.

Se voulant traiter du rapport anal(logique) à la matière picturale dont chaque peintre à en charge la (di) gestion.

Avec les moyens d’un autre temps à l’époque de l’image omniprésente et instantanée.

La lenteur du procédé, la concision et la noblesse du rendu contrastent souvent avec les thèmes traités.

La base et souvent le commencement.

365 peintures sur papier ou la jubilation de peindre.

La pratique artistique est le fil conducteur à partir duquel j’ai fait mes choix de vie.

Elle m’est essentielle. Même lorsqu’il a fallu par nécessité s’en éloigner, et plonger dans la vie active, je n’ai jamais rompu avec cette manière pour moi vitale de conduire l’imaginaire. Je n’ai jamais coupé ce fil, même en des temps moins propices.

Les fondements de la modernité sont arrêtés sur la question de la gestion du sujet, c’est devenu une vieille lune. En tant que sujet, je ne me pose pas tant la question dû quoi peindre, mais plutôt celle du comment peindre.

Je n’ai jamais ressenti le besoin de dresser barrières entre figuration et abstraction. Il me semble que le débat ne se situe plus à ce niveau depuis longtemps.

Je me sers des images comme d’un matériau dans lequel je puise, au gré des nécessités intérieures, entre l’iconoclasme et les conventions de la peinture. J’explore le médium en tant que genre.

Je revendique et j’assume un attachement à un certain degré de formalisme. Je produis des séries que j’ai dernièrement commencé à déployer de manière simultanée, en une oscillation entre la figure et l’abstrait.

Elles se nourrissent principalement de l’héritage de la peinture moderne des siècles précédents.

Des «Chimères » aux « recyclages », en passant par les « contemporary vintages », elles ne sont jamais closes. Je me réserve la possibilité d’y revenir à l’envie, selon la nécessité.
Abstraction et figuration ne sont jamais si éloignées comme on pourrait le croire. Souvent l’abstraction peut résider dans la figuration et vice-versa.

Il existe des artistes qui connaissent des périodes abstraites en alternance avec des périodes figuratives, mais rares sont ceux qui combinent les deux en même temps. Ce champ de tension entre les « styles » m’intéresse et me vivifie.
Cette pratique, que l’on pourrait, à tort, qualifier de schizophrène, procède en fait d’une tactique pour questionner la notion de style. C’est à partir de cet horizon que j’aimerais que mon travail atteigne sa vitesse de libération, nécessaire à l’affranchissement d’une certaine pesanteur.

« C’est ce que je fais qui m’apprend ce que je cherche » disait un jour Pierre Soulage. Non que je n’aie une idée de ce que je veuille exprimer, mais c’est par cette orientation spécifique que cela devrait se révéler.

Aussi, mon regard se porte en direction d’artistes comme Schwitters, Picasso, Richter, Oehlen, Gaziorowsky, et certains artistes américains comme Guston, de Kooning pour ne citer qu’eux, certes tous bien différents, mais chez lesquels la notion de style a été interrogée.

Je mène avec sincérité mes expériences parce qu’elles sont en accord avec ce que je suis.

Voilà ma singularité, même si elle ne passera pas forcément par la reconnaissance de tous en un style reconnaissable, mais déjà devenu signe réifié et rassurant.

Les gravures en général découlent de la série des « Narrations ». À l’époque de l’image omniprésente et instantanée, je prends plaisir à en créer avec les moyens d’un autre temps. L’élaboration se fait avec une focale d’approche radicalement différente. La lenteur, la concision et la noblesse du rendu contrastent avec les thèmes que je traite.

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